Au Cameroun, des millions d’enfants sont privés d’école depuis le lundi 21 février 2022 en raison d’une grève des enseignants. Des milliers d’enseignants du secondaire, regroupés au sein du mouvement « On a trop soutenu » (OTS), refusent de reprendre les cours à partir de lundi tant que leurs revendications ne sont pas satisfaites. Le mouvement OTS a décidé de lancer l’opération « Craie Morte » à partir du 21 février 2022, une opération qui pourrait durer plusieurs semaines si leurs revendications ne sont pas satisfaites.
Les enseignants se disent épuisés par leurs conditions de vie et de travail. La plupart d’entre eux réclament des promotions, l’intégration des nouveaux diplômés des écoles de formation et l’application du décret sur le statut particulier des enseignants.
Le week-end dernier, le gouvernement a tenté de convaincre les enseignants de suspendre leur grève. Les ministres de l’Enseignement secondaire, de la Formation professionnelle, de la Jeunesse, et même du Travail et de la Sécurité sociale se sont réunis autour du secrétaire général du Premier ministre pour négocier avec les dirigeants du mouvement OTS.
Le gouvernement est conscient de ces demandes et y accorde une attention particulière. « Des progrès remarquables ont été réalisés dans le cadre de la commission interministérielle ad hoc chargée de la gestion des diplômés de l’ENS et de l’ENSET », a souligné Séraphin Magloire, Secrétaire général du Premier ministre (SGPM). Selon le gouvernement, les caisses de l’État ne sont pas vides. Elles sont simplement utilisées par divers secteurs, notamment pour faire face à la pandémie et à la guerre dans le Nord-Ouest (NoSo).
« Toutes les questions soulevées par le collectif OTS seront analysées », a déclaré le Secrétariat général du Parlement, expliquant qu’il était souhaitable d’annuler l’appel à la grève. Les enseignants dénoncent le manque de volonté du gouvernement de trouver une solution positive à leurs revendications, raison pour laquelle ils maintiennent l’appel à la grève.
